dimanche 28 mars 2010

Un matin, je suis partie


Elle voudrait laver sa chair, s'arracher l'être, s'user jusqu'aux os...Ne plus voir et sentir ses extensions corporelles dis-harmonieuses. Elle voudrait...
Elle voudrait le faire taire ce cœur qui cogne, tape, meurtrit sa cage thoracique, bousille ses ailes à peine tissées.
Elle voudrait la vomir cette tristesse, s'en débarrasser à tout jamais.

La chair putride de son être finira par se confondre avec les tissus de son antre. Elle ne fera plus qu'une avec l'inhumain, jusqu'à disparaître.

Elle la dégueule sa tristesse. Par tous les pores de sa peau suinte le malheur. De ses yeux coulent des larmes de sang.

2 commentaires:

  1. Sombre, douloureux... Je vois cependant le soleil pointer pour la journée de dimanche (congés abolis), ses rayons pulvériseront les amertumes - espérance.

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  2. donnerais-tu dans l'annonce météo...sourire.
    Nous verrons bien...advienne que pourra.

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